Décor idyllique…

Décor idyllique pour un roman bien noir. Le premier chapitre décrit, en effet, une scène de crime pour le moins sordide. Ines Loreto a été assassinée dans sa maison isolée entre forêt et bord de mer. Sa petite fille de deux ans et demi est restée seule, toute une nuit près du corps… Roman noir, donc, polar, enquêtes, suspects et puis rien, ce crime restera un cold case… jusqu’à ce que, des années plus tard, le fils du commissaire en charge de l’enquête à l’époque des faits et Anna la petite fille devenue grande, décident de se pencher sur le dossier.

Roman noir, polar, mais pas que…

Roman noir, polar, certes, mais pas que. Fort bien écrit, j’ai beaucoup aimé aussi la construction qui mêle récit des faits et réflexions des différents protagonistes. Ils y racontent à la fois les relations qu’ils entretenaient avec la victime, relatent avec moult précisions leur dernière rencontre et expriment leurs sentiments. Mais on suit aussi pas à pas la vie de chacun à travers leurs passions. C’est ainsi que nous sommes plongés dans le monde de la photographie, que nous découvrons cet art par le menu. Il y est question d’angles de vue, de sérigraphie, de clichés retravaillés.

Et ce n’est pas tout. L’auteure nous parle de passion amoureuse, des dégâts qu’elle peut entraîner. Elle étudie avec minutie la filiation et ses nombreux problèmes, l’éducation et ses éventuels méfaits.

En un mot, Gilda Piersanti livre là, malgré la violence, un magnifique roman aux multiples facettes, une tragédie aux nombreuses ramifications.

J’ai beaucoup aimé.

Editeur : Le Passage (collection Le Passage Polar)
Date de Parution : 4 Mai 2023
Nombre de pages : 336

Je remercie très chaleureusement les Editions Le Passage pour cette lecture passionnante en avant-première.