Une confiserie, c’est bien ça, tels ces bonbons que l’on suce et qui changent régulièrement de couleur, j’ai adoré y trouver plusieurs histoires en une. Il y a d’abord celle d’A. J. Fikry, le libraire. Il a perdu sa femme, son chiffre d’affaires s’effondre, il trouve un bébé abandonné dans sa librairie et on lui vole un livre ancien de grande valeur. Il y a celle de Lambiase. Il est policier et va devoir mener l’enquête sur le vol. Puis arrive Amelia Loman – Amy pour les intimes –, représentante de la maison d’éditions Knigtley Press, venue parler des livres de rentrée… et tous les autres…

Ce livre est un petit bijou d’humanité malgré le côté bougon du libraire.

L’auteure parle magnifiquement d’amour, sans tomber dans le vase de roses : l’amour pour une femme qui naît petit à petit et celui qui pousse à élever un enfant inconnu, sans oublier celui de l’île. Elle dit aussi, avec un grand talent, l’amour des livres et des mots qui les composent. Elle y ajoute un zeste de policier, sans qu’une goutte de sang ne coule.

C’est limpide, fluide, simple, mais sans mièvrerie.

Roman à la gloire de la littérature, on ressort de sa lecture dotés d’une liste de références, toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Les petits billets d’humeur insérés entre les chapitres sont en effet drôles et perspicaces.

Malgré les difficultés vécues par chacun des personnages, il ressort de l’ouvrage un optimisme vivifiant qui fait de cette lecture un enchantement de chaque instant.

Comme quoi, aux écrits réussis, la valeur n’attend pas toujours un nombre conséquent de pages. Un grand merci à la librairie « Fiers de Lettres » à Montpellier ainsi qu’à Léa du blog  Leatouchbook, fondatrice et animatrice du « Picabo River Book Club » de m’avoir permis cette découverte.

Editeur : Pocket
Date de Parution : 4 Mai 2017
Nombre de pages : 288