Des mots simples et sans fard…

Parenthèse dans mes lectures programmées, je me suis plongée dans ce petit ouvrage à peine revenue de la librairie. Une fois n’est pas coutume, j’ai commencé par la préface, très belle je trouve, de Philippe Delerm. Et les mots de Sophie Lemp ont suivi, des mots simples et sans fard, de courtes phrases limpides et pourtant travaillées qui laissent une impression de raffinement tout au long de la lecture.

Les années « Lycée »…

L’auteure, dans ce nouveau récit, évoque ses années lycée en s’adressant à celle qu’elle était alors, différente, décalée, mal dans son groupe et dans sa peau. Il n’est nullement question de harcèlement et pourtant… On a l’impression, en lisant ses réflexions, d’une jeune fille capable, à sa fenêtre, de se regarder passer dans la rue. Elle n’a pas envie, mais le fait quand même par peur de déplaire, pour être avec les autres. Elle parle d’amour, celui dont elle rêve et qui en même temps lui fait peur. Elle parle d’amitié, mais d’une amitié factice, qui un beau jour est trahie. Elle est à côté des autres, ne peut véritablement se sentir à l’aise.

Un récit honnête, sensible…

L’auteure nous offre là un récit d’une grande honnêteté, d’une grande sensibilité, elle se met à nue, se livre à notre regard et ses mots sont si beaux, si forts, que j’ai eu envie de la prendre dans mes bras, de la serrer très fort et de lui dire :  « Sophie, moi je t’aime telle que tu étais. »  Un ouvrage autobiographique, certes, mais qui parle tellement bien de l’adolescence – cette époque où l’on cherche sa place – et de ses souffrances, qu’il revêt un caractère universel.

« La fille que tu étais » est un roman émouvant, poignant, bouleversant et pourtant lumineux. Et la très belle couverture sert de prémices à cette magnifique lecture.

Editeur : Herodios
Date de Parution : 3 Mars 2023
Nombre de pages : 110