ADDICTIF…

… Parce qu’une fois commencé, je ne l’ai plus lâché. L’écriture à la fois limpide, simple, imagée nous entraîne en douceur vers le mot fin. « Depuis toute petite, Billie adorait les couchers de soleil ; ça lui faisait des remous dans le ventre. »

ATTACHANT…

… Parce que les personnages le sont, tous. Ils ne sont pas parfaits, loin s’en faut. Ils traînent derrière eux des manques, des mensonges, des secrets, des silences dévastateurs et pourtant… j’ai eu envie de les serrer dans mes bras, de leur dire que non, la vie n’est pas facile, mais que l’amour peut faire de grandes choses.

EMOUVANT…

… Parce que Léo, le père, a vécu un grand drame, parce que sous des dehors de nullité, il aime sa fille. Emouvant parce que Mathilde, la maman…Emouvant parce que Billie, sous des dehors d’écervelée, possède une grande maturité. Emouvant parce que Robert, un grand-père à la recherche d’une petite-fille dont il ignorait l’existence, remue ciel et terre pour la retrouver.

DRÔLE ET TRISTE À LA FOIS…

… Drôle, parce que Billie est amusante, pleine de surprise, intelligente et vive. Et triste parce qu’elle traîne comme un fardeau le manque de mère et aussi celui de père, un père présent et pourtant absent.

HUMAIN ET SENSIBLE…

…Humain parce qu’aucun des personnages ne possède l’étoffe d’un héros. Ce sont juste des êtres simples, communs, ordinaires. Et sensible parce que les non-dits sont des charges plus lourdes encore que les chagrins.

Bel hommage à Italo Calvino et son baron perché, le récit de Delphine Bertholon nous offre un épatant roman. Il est certes orienté « ados », mais peut-être parce que je suis vieille et sur le point de retomber en enfance, je l’ai beaucoup aimé.