Ouvrage didactique ?
Avis mitigé parce que je suis passée un certain temps par la lecture d’ouvrages didactiques, qu’ils soient d’ordre pédagogique ou psychologique, mais que, depuis, mon intérêt s’est porté sur d’autres genres littéraires. Certes, ce petit ouvrage n’est pas tout à fait didactique, il est aussi humoristique et j’ai beaucoup ri. Pourtant il me rappelle mes années quatre-vingt – 1980… 😉 – j’étais alors enseignante. Je me rends toutefois compte du changement de vocabulaire qui s’est opéré depuis tout ce temps. A l’époque j’étais « institutrice » et je me souviens particulièrement d’un stage suivi à « l’Ecole Normale », intitulé « l’écrit au CM ». Nous avions, comme le fait aujourd’hui l’auteure, travaillé sur le schéma narratif et, notamment dans les contes. Nous avions mis l’accent sur le sujet (ou héros) qui veut quelque chose que nous appelions aussi objet. Dans sa quête (même utilisation) il rencontrait des aides (aujourd’hui appelés adjuvants), mais aussi des obstacles devenus opposants…autre époque, autres termes. Il est vrai que les parents d’élèves ont dans le même temps endossé le costume de géniteurs d’apprenants. Là, c’est la vieille qui parle.
Place de la femme dans la littérature…
Avis mitigé également parce que je reconnais ne m’être jamais posé la question de la place de la femme dans la littérature. Bon, c’est vrai, Anna Karenine est agaçante, Madame Bovary, ça, c’est moi qui le dis, est plutôt nunuche, et la Princesse de Clèves qui pourrait épouser son amant à la mort de son mari, rentre bêtement dans les ordres. Pour autant, j’ai lu ces romans avec un immense plaisir. Quant au discours politique, il y a bien longtemps que j’en ai compris les rouages.
Belle écriture, érudition…
Mais, cela dit, la belle écriture et l’érudition hors norme de l’auteure, le côté sérieux mêlé aux nombreuses touches d’humour, les éléments typographiques variés, la liste impressionnante des références font de cet essai un écrit particulier, original, nouveau dans le paysage littéraire. Et je suis persuadée que le ton ravira nombre de lecteurs.
Editeur : L’Arche
Date de Parution : 5 Mars 2021
Nombre de pages : 112
Je n’ai lu de cette autrice que l’Art de perdre. J’avais été touché par les questions soulevées à partir du silence qui tait les origines. J’avais aimé l’écriture et j’avais aussi ressenti une culture certaine et une capacité d’analyse du fait historique. Je me laisserais volontiers tenté de lire cet essai.
Il est tout à fait possible qu’il t’intéresse. Je suis, personnellement, passée à autre chose. Mais érudit et brillant, il l’est assurément.
Je l’ai noté sur ma longue liste de livre à trouver
Super !