Au bord du lac de Neuchâtel…
Tout commence un soir d’été sur le site de Jeunes rives à Neuchâtel où se déroule le fameux open’air festival de musique, le Festi’Neuch. Des coups de feu éclatent, tous les spectateurs sont évacués et la scène devient le théâtre d’une prise d’otage. Un négociateur se rend sur place… Vous n’en saurez pas plus, si ce n’est le nom du preneur d’otage : Walker…
« Et cette petite voix lointaine, qui répétait de manière lancinante : Qu’est-ce qui s’est passé en Laponie ? »
Et en Finlande…
En effet, si l’histoire débute sur les bords du lac de Neuchâtel, force est de constater qu’elle prend sa source en Laponie. Et Nicolas Feuz a ce don de nous faire voyager par chapitres alternés entre la Suisse et la Finlande. L’écriture simple et sans chichi aucun laisse toute la place aux faits. A coup de retours en arrière, de cliffhangers, de petits détails semés tels les cailloux du Petit Poucet – et dont je n’ai compris l’importance qu’à la fin – l’auteur déroule les actions à un rythme qui ne cesse de s’accélérer jusqu’au final. Ce roman est complètement addictif et je l’ai lu à la vitesse d’un cheval au galop. Le suspens est maîtrisé, les personnages sont à la fois troublants et attachants. Et si le noir – profond même – domine, si le rouge coule aussi abondamment, on peut y discerner le rose de l’amour, oui il y en a, et le vert des aurores boréales qui « Dans les croyances de certaines peuplades du Grand Nord… représentent les âmes d’enfants mort-nés. » J’allais oublier le blanc des grandes étendues neigeuses car c’est aussi ça le récit de Nicolas Feuz : un magnifique voyage au pays du Père Noël.
Editeur : Livre de Poche
Date de Parution : 22 août 2018
Nombre de pages : 288