Nous y retrouvons Bianca, le personnage du premier roman éponyme de l’auteur.

Bianca a quitté la clinique psychiatrique dans laquelle elle avait été hospitalisée après une tentative de suicide. Elle commence une nouvelle vie, arrivée à New-york chez son père. Elle est inscrite au lycée français.

Elle va vivre de nombreuses aventures, étudier certes, aimer, fuguer, mais aussi découvrir le monde du mannequinat, ses contraintes et ses côtés sombres. Elle est belle, Bianca, elle est très belle et elle ne le sait pas, elle ne le croit pas. C’est à une véritable quête que nous assistons. Et, telle une héroïne de conte, elle va être confrontée à de multiples épreuves, empêchée par des méchants, des agents véreux, un photographe violeur, la rivalité entre filles et finalement la solitude. Mais elle va aussi rencontrer des alliés :  Billy, le gardien de nuit, son oreille attentive, sa délicatesse et sa sensibilité et Andy, le chanteur à la moustache grise et son bon sens

Toutes ces équipées, ce bouillonnement sont servis par l’écriture vive de Loulou Robert.

Elle est cash, Loulou, et la langue de bois n’est pas son mode d’expression. Ses mots claquent, explosent à la limite de la grossièreté, ses phrases courtes percutent. Elle fait mouche à chaque coup, taillant dans le vif. Bianca n’est pas raciste, elle le dit, mais elle n’aime quand même pas les chinois trop bruyants qui crachent sur ses chaussures. Ses idées sont siennes, elle les martèle et les assume car il n’est pas question de se poser en victime. Bref, c’est à la vitesse d’un cheval au galop, de gré ou de force, que vous la suivez aux quatre coins de la Grosse Pomme, aussi agitée que ne l’est une vie adolescente.

Je ne trouve pas les mots justes pour dire combien j’ai aimé ce roman. Je l’ai d’autant plus aimé que je n’avais pas réussi à véritablement entrer en empathie avec la Bianca du premier. Je me demandais pourquoi, alors que déjà tous les ingrédients étaient là, de sa personnalité à l’écriture de l’auteur. Mais j’avais peur, peur de souffrir, de pleurer car cette Bianca là c’était la petite-fille que je n’ai pas et je ne pouvais que tenir à distance ses tourments. Mais ″Hope″ quand même, c’est l’espoir, la vie, l’envie… une véritable tornade, une bourrasque, et j’ai été emportée… par ce roman véritablement prenant.

Editeur : Julliard
Date de parution : 2 février 2017
Nombre de pages : 243