Vengeance macabre…
Fan de l’auteur et de ses ouvrages, j’ai ouvert le livre sur le champ par curiosité et je ne l’ai pas lâché, complètement fascinée par cette histoire de vengeance macabre avec la violence faite aux femmes en toile de fond. Car l’auteur n’a pas lésiné sur le noir et le rouge. Noirs sont les desseins des personnages, rouge est le sang qui coule à flots. Mais, comme à son habitude, il sait distiller, pour tenter d’adoucir les horreurs qu’il met en scène, des moments de grâce, des descriptions de paysages, de personnages, des anecdotes diverses. J’ai retrouvé avec bonheur les habitudes de l’auteur : chapitres courts et cliffhangers de fin, alternance des actions et des époques et ce talent qu’il a de nous perdre dans des impasses, de nous parler de l’un, de l’autre, et de passer à autre chose jusqu’à une fin en apothéose que, personnellement, je n’avais, à aucun moment, subodorée.
Six hommes nus…
Mais de quoi parle-t-il ce nouvel ouvrage ? C’est vrai, je ne vous en ai rien dit. Il parle, il parle, de six hommes nus, énucléés, un mot gravé sur leur torse en lettres de sang : « Heresix », il parle de la disparition, au Cap-d’Agde, de Maeva, une petite fille de six ans, il parle d’Alexia qui fête ses dix-huit-ans en compagnie de son petit ami, à bord d’un train qui roule dans la nuit entre Béziers et Narbonne. Et puis il parle aussi de catharisme, sujet que l’auteur domine parfaitement, avec Pierre de Castelnau, Raymond VI de Toulouse ou encore Raimond-Roger Trencavel, … Je m’en voudrais d’en dévoiler davantage.
Nicolas Feuz a, pour un temps, délaissé le procureur Jemsen, sa greffière Flavie Keller et l’Inspectrice Tanja Stojkaj au profit d’un Capitaine du SRPJ de Montpellier, Dominique Roustan, de deux gendarmes, Amélie Gasquet et Solange Darrieusecq, et de Bernadette Lafargue, enseignante en histoire médiévale à l’Université Paul Valéry à Montpellier aussi, en guise de consultante. Une belle équipe d’une grande efficacité.
Magistral…
Magistral est l’adjectif qui, de mon point de vue, sied à merveille à ce récit, certes très dur, mais mené de main de maître. Ce fut un énorme plaisir de lecture. Ne me reste plus qu’à déguster un verre de « Nue » du domaine des Envies d’Ève, visiblement apprécié par le capitaine Roustan, et ça ne saurait tarder.
Et je remercie les Editions Slatkine et cie pour le très joli marque-page aux couleurs du roman.
Editeur : Slatkine et Cie
Date de Parution : 20 Mai 2021
Nombre de pages : 284
Quel enthousiasme Je ne l’ai pas encore lu mais il m’intrigue.
Je l’ai adoré ! Suis-je vraiment objective ? J’adore Les romans de Nicolas Feuz et celui-ci, qui plus est, se passe dans ma région d’adoption.
L’auteur, le sujet, le lieu, l’époque, la façon dont vous en parlez … je fonce chez Sauremps !
Super ! J’espère que vous ne serez pas déçue !
Une chronique qui donne envie, même quand on n’est pas de la région. Ton enthousiasme est communicatif. Et je n’ai encore rien lu de cet auteur. Faudrait peut-être que je m’inscrive à des sessions de rattrapage. Bon dieu, pourquoi n’a-t-on que 24 heures par jour?
Un bon roman qui se passe chez toi, de quoi t’attirer
C’est exactement ça !
Attention, François, tout le monde n’est pas de mon avis. Mais celui-ci, je l’ai trouvé particulièrement réussi.