Un roman, un vrai.

J’ai beaucoup aimé ce roman dont l’esprit correspond en tous points à la définition du CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) notée en guise d’épigraphe « Œuvre littéraire…mêlant le réel et l’imaginaire, et qui […] cherche à susciter l’intérêt, le plaisir du lecteur en racontant le destin d’un héros principal… » Oui, il y a tout ça dans « Géronimo et moi ». Le héros principal est une héroïne, Francine V., de son vrai nom Anceline Viala qui, de son Aubrac natal, est « montée » à Paris et travaille comme servante chez un bougnat. Il va bientôt abuser d’elle el la partager avec d’autres hommes. Elle finit par s’engager auprès des communards, devient proche de Louise Michel, mais est bientôt obligée de s’enfuir… Je préfère en taire la raison. Elle embarque clandestinement sur un bateau en direction de l’Amérique.

Un récit fascinant.

Le récit est assez fascinant qui, par chapitres alternés, mêle l’histoire de la Commune, en France, et celle des Apaches et de leur chef Géronimo en Arizona. Ce roman nous parle de féminisme, de la conquête de l’Ouest, de la défense des peuples autochtones. Il est à la fois historique et policier, puissant et envoûtant. Son écriture élégante et fluide, parsemée de vocabulaire parfois un tantinet désuet donne du rythme aux courses de Francine dans les rues de Paris ou au pas des chevaux traînant les chariots dans l’Arizona. Sans le moindre souffle d’ennui, riche des anecdotes et détails qui parsèment le texte, je suis arrivée complètement séduite au bout de cette histoire. 

« Géronimo et moi » un remarquable roman d’aventures.