L’auteure n’a pas connu sa grand-mère maternelle,

qui a abandonné ses deux enfants – dont sa mère – très tôt. Mais de cette inconnue, Anaïs va faire une héroïne de roman. Sans que l’on puisse vraiment démêler le vrai du faux, ses recherches lui permettent de se confronter à une femme hors du commun. En effet, cette dernière a côtoyé les signataires du refus global qui remet en question l’immobilisme de la société québécoise et a été la conjointe du peintre Marcel Barbeau. Elle a choisi de vivre sa vie telle qu’elle le désirait malgré les conséquences.

J’ai beaucoup aimé ce roman brillant,

l’écriture particulière, les phrases courtes, saccadées parfois, telle une respiration difficile. J’ai aimé aussi l’empathie de l’auteur pour son personnage, son absence de jugement, la progression dans son désir de comprendre. J’ai aimé ce récit empli de sensibilité, fort, généreux qui transforme le manque en pardon.

Le livre refermé, il me reste une petite musique dans la tête, une petite douleur dans le cœur et de belles images dans les yeux. C’est bon signe ! (C’est ce que j’écrivais le 25 Février 2016).

Il y a maintenant un an et demi, donc,  que j’ai terminé ce récit et je n’ai rien oublié.

Le livre est désormais paru en format poche.

Editeur : Marchand de feuilles
Date de parution : 9 septembre 2015
Nombre de pages : 378