Un très joli premier roman et pourtant…

Un très joli premier roman… et pourtant, je dois avouer être passée par plusieurs phases. Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé l’écriture simple et limpide, les phrases courtes, percutantes, le rythme vif qui en découlait. Puis, je me suis lassée. Petit à petit, j’ai trouvé aux idées un goût de miel trop prononcé. J’ai trouvé l’attitude des personnages et les situations peu crédibles. J’ai trouvé aussi peu crédibles leurs discussions. Il faut tout de même savoir qu’à la suite de leur rencontre, de leur baignade dans le lac, les deux hommes se retrouvent chez Karl, déjeunent ensemble, vont visiter le fameux champ de pommes de terre. On y apprend d’ailleurs que

« Chaque année, il mettait quelque 77 000 plants en terre, qui donnaient 770 770 pommes de terre. »

Etonnant pour une première rencontre.

Et puis finalement…

Et puis, finalement, je me suis prise au jeu de leurs conversations. Ils y abordent toutes les grandes questions de l’existence. Comment trouver le courage de réaliser ses rêves ? Pourquoi passer autant de temps à travailler au détriment de nos liens avec ceux que nous aimons ? Ne devrions-nous pas profiter au maximum des moments heureux de la vie ? En fait l’important n’est-il pas de prendre conscience que nous n’avons qu’une vie. C’est ainsi que le narrateur l’envisage.

« Me voilà donc assis devant une ferme à trier des pommes de terre. Avec encore vingt-cinq étés devant moi, ainsi que Karl me l’avait exposé de manière si imagée au bord du lac. Il s’agissait de vivre maintenant. »

Alors, moi qui en ai certainement encore moins à vivre, des étés, je me suis rendu compte combien ce récit était riche en enseignement.

Une belle réflexion sur la vie et ses choix.