Lorsque Halley et Max se rencontrent, l’amour s’invite rapidement. Ces deux-là semblent se comprendre au premier regard, « love at first sight », comme disent les anglais. Ils s’installent ensemble, mais tout semble se déliter lorsque Halley tombe enceinte. Ce bébé à venir est visiblement un déclencheur de souvenirs douloureux pour Max… je n’irai pas plus loin dans mes révélations.
Autant l’avouer tout de suite, une fois commencé j’ai eu du mal à lâcher ce récit choral. La simplicité de l’écriture n’a d’égale que la profondeur du propos. La grande qualité du romancier est de transformer le poids des chagrins, des difficultés de la vie, de la différence, en un hymne léger à l’amour « C’était aussi la mienne cette petite Rosie. Mais c’était bien plus qu’une chanson : c’était une symphonie avec des violons… Et quand son cœur grondait les tambours battaient la chamade dans la moindre veine de mon corps…. Tes pleurs me terrorisaient, Rosie, J’avais peur que, déjà, tu te rendes compte de tout ce que je n’étais pas. » C’est bien en effet une histoire d’AmourS que nous découvrons, oui avec un grand A et un grand S. De l’amour, qu’il soit charnel, filial, maternel ou paternel, il y en a à revendre dans cette histoire. Elle n’en est pas pour autant sirupeuse. L’écriture dont je vantais précédemment la simplicité y est pour quelque chose par sa beauté limpide, sa fluidité, le choix de mots qui percutent, les réflexions parfois drôles ou inattendues « Ça se voyait qu’elle avait perdu les eaux car ses yeux étaient désormais secs ».
En un mot comme en cent, j’ai adoré ce roman qui sans ostentation, mais avec beaucoup d’humanité, parle de la différence, du respect, de la bienveillance : tant de valeurs vilipendées en ce moment.
Editeur : La Trace
Date de Parution : 18 Février 2019
Nombre de pages : 162