Un troisième roman sublime…
Après « Ma reine » et « Cent millions d’années et un jour » l’auteur nous livre un troisième roman aussi sublime à mes yeux que les deux autres. Je l’ai beaucoup aimé. La fin, pourvoyeuse de larmes, m’a émue plus que de raison. La vie de Joe, ce pianiste de gare est digne des plus noirs destins, l’orphelinat dans lequel il se retrouve à la mort de ses parents est sordide. J’ai éprouvé une grande empathie pour tous ces enfants meurtris, sans avenir heureux, et, naturellement, j’ai détesté ces religieux machiavéliques.
Une écriture poétique, musicale, imagée…
J’ai apprécié l’écriture toujours poétique, musicale, imagée de l’auteur, je me suis régalée des formules dont il a le secret :
« Vous jouez comme ces pianistes qui enchantent le monde dans de grandes salles pourpres. Mais vous, vous, vous n’enchantez que du goudron mouillé et des feutres trempés »
ou encore
« Mes parents m’élevaient comme un projet, avec une fougue de dictateurs. Ils m’aimaient comme on aime un plan quinquennal. »
J’ai apprécié tout autant les faits historiques abordés, cet engouement pour Michael Collins, le troisième homme oublié d’Apollo 11, la bande son qui accompagne le récit, les personnages tous décrits dans le moindre détail, le suspens lié aux tentatives de fuites des garçons. Et puis Rose, l’espoir, l’amour de la musique, une résurrection par la musique.
C’est un magnifique roman sur la résilience, le désir d’aller de l’avant, de ne pas donner prise à la rancœur, de laisser derrière soi le désir de vengeance.
Editeur : L’Iconoclaste
Date de Parution : 14 Janvier 2021
Nombre de pages : 368
Le roman est paru depuis en collection poche :
Editeur : Proche
Date de Parution : 18 Août 2022
Nombre de pages : 298
Je n’avais pas accroché au premier