« La main gantée reposa la plume et replia le message… »

Avant même d’ouvrir ce livre, les interrogations sont là, sur la couverture, les couleurs sang, noir et or, le titre énigmatique …et puis cette petite phrase posée là, juste avant le Mercredi 28 octobre… début de l’histoire : « La main gantée reposa la plume et replia le message : « Dans le silence des oiseaux, son cri s’est tu. » Nous sommes à Courbille, petite ville bourguignonne et comme souvent, ce matin-là, Jonas Daquin effectue son footing lorsque

« son attention fut attirée par un couple de corbeaux particulièrement bruyants. » Et… « Attachée en un simulacre de crucifixion, le corps nu et trempé d’une femme… »

Nous sommes tout de suite plongés dans le vif du sujet. Un meurtre, un témoin, un message en forme d’origami pour le moins curieux…

Addictif, je répète… addictif !

Il s’agit là d’un roman policier complètement addictif. Addictif par sa construction, son rythme particulièrement enlevé, la qualité de l’enquête, les personnages tous très intéressants, parfaitement analysés, les situations étudiées avec soin, il l’est aussi par divers sujets abordés, l’écologie, la littérature – l’un des personnages principaux, Katia Serk, est libraire. Et puis, surtout, il y a le major chef d’équipe : Elliot Stiff, neveu de Muguette, la voisine de Katia, un super flic, et toute son équipe, organisée, futée, à l’écoute et au regard acérés ! Bref, l’auteure nous mène en barque jusqu’au bout et avec brio. A la noirceur du récit, elle sait, en plus, mêler avec habileté, tendresse, amour et amitié.

J’ai trouvé son écriture juste, simple sans être simpliste, fluide et en même temps travaillée. Les dialogues, bien dosés aèrent le tout. J’ai beaucoup aimé ce roman et découvert une auteure. Je dois avouer attendre avec impatience une nouvelle enquête du major Stiff.

Original et captivant « Dans le silence des oiseaux » est une belle réussite.

Editeur : L’astre bleu
Date de Parution : 20 Décembre 2017
Nombre de pages : 297