Quand son père meurt, subitement, à cinquante-quatre ans, Marwan Mansouri est désigné pour accompagner le corps au Maroc où le défunt a choisi de se faire enterrer. Marwan, professeur d’histoire, né à Clichy où ses parents, marocains d’origine, se sont installés, ne connaît leur pays qu’à travers les quelques vacances passées chez sa grand-mère. Lui, il est français, même si son nom et sa peau brune le font passer pour un étranger. Etranger en France, il l’est aussi par-delà la Méditerranée…et les douaniers le lui font bien sentir.
En retournant là-bas, il va apprendre beaucoup
« Je remercie mon père de m’avoir fait venir jusqu’ici pour comprendre qui je suis. Non, pas comprendre. Apprendre. »
Et nous, nous découvrons une jolie histoire, faite de secrets dévoilés tranquillement au fil des pages. Le récit est porté par une très belle langue, une écriture délicate et juste. Olivier Dorchamps ne fait pas dans le sensationnalisme et rend ainsi les événements plus remarquabless. Les personnages sont tous attachants, les femmes respectées et aimées. Le problème de l’immigration, de la double identité, de l’incompréhension liée à la méconnaissance est traité avec pudeur. L’auteur réussit parfaitement aussi à maintenir une tension, une émotion qui s’amplifient jusqu’à une révélation qui laisse coi.
En un mot, j’ai beaucoup aimé ce roman. L’auteur a su traiter un sujet des plus sensibles avec humanisme et beaucoup d’élégance, mais aussi raconter une histoire de famille extrêmement touchante.
Editeur : Finitude
Date de Parution : 22 Août 2019
Nombre de pages : 256
Ce livre a été lu dans le cadre de la sélection de l’association « Les 68 Premières Fois » – Rentrée littéraire 2019.