Hypnotisée par les phrases courtes, la beauté des mots, leur agencement, la musique qui s’en échappait, j’ai eu du mal à saisir le sens de l’histoire racontée. Et pourtant, à la seconde lecture, tout autant que la musicalité, le thème abordé, les personnages, les sentiments évoqués, les malheurs, la douleur me sont apparus.
Cet amour inconditionnel du petit envers son grand frère, un frère adopté, d’un milieu différent, cette admiration, et ce manque lié à l’absence de ce dernier un beau jour disparu. Dix ans plus tard, lorsqu’il revient, le plus jeune est devenu chef d’Etat, à la suite de son père.
Marie Barthelet construit son récit à travers des « réminiscences » qui sont autant de chapitres et parle à merveille de la différence, de l’évolution, de l’intégration, de la vengeance, de la jalousie, jamais prononcée, toujours sous-jacente. Le roman balance entre amour et haine, poésie et horreur, lâcheté et tension, puissance et châtiment.
Editeur : Buchet-Chastel
Date de Parution : 18 Août 2016
Nombre de pages : 176