Je me demande, notamment, pourquoi ce récit ne m’a pas emportée. Le sujet était pourtant de nature à m’émouvoir. Un jeune (l’auteur, j’imagine) raconte l’histoire de son père quittant son pays, le Sénégal, pour fuir la misère, les souffrances et rejoindre la France. Tout est là qui peut m’intéresser : l’aventure humaine, la voix donnée à ceux qui restent dans l’ombre, les difficultés de certaines vies, le déracinement, la difficulté d’adaptation, celle du passage d’un monde à l’autre. Tous ces thèmes me passionnent et pourtant, je n’ai pas réussi à être complètement captivée par cette lecture.
Pourtant, la construction qui permet de naviguer entre l’Afrique et la France n’est pas désagréable, mais je m’y suis parfois perdue . Plus qu’un roman, j’ai eu l’impression de lire des anecdotes, posées là, les unes à côté des autres, des bribes de vie comme écrites sur des petits bouts de papier. L’écriture ne m’a pas enchantée. Ce n’est pas sa simplicité qui m’a gênée mais plutôt son côté « langage parlé », son manque de poésie, de recherche
« Sur sa carte nationale d’identité, Apéraw est né le 31/12/1944. Mais les autorités ne se mettent pas toujours d’accord. Sur d’autres documents, il est né le 08/04/1944 ou le 00/08/1944. Ces numéros, il les joue au Loto et au tiercé. S’en fout de savoir si le cheval est sur la ligne de départ ou pas… »
« S’en fout de savoir… », c’est moderne, sans doute, familier, sûrement, mais ce n’est pas le genre d’expression que j’apprécie de lire dans un roman.
« Boy diola », un roman que j’aurais préféré écrit dans une langue plus châtiée.
Editeur : Flammarion
Date de Parution : 28 Août 2019
Nombre de pages : 192
Ce livre a été lu grâce à Babelio, dans le cadre d’une Masse Critique Privilégiée, et aux Editions Flammarion que je remercie pour la découverte.