Une belle écriture épurée…

Dès les premières phrases, j’ai su qu’il me plairait. L’écriture est épurée, sans un mot de trop. Elle est sèche, âpre, d’une simplicité et d’une maîtrise qui confinent à la perfection. En seulement cent-soixante-treize pages, l’auteure nous raconte l’histoire de Thomas, petit garçon disparu en Alaska alors que le blizzard souffle en tempête. Il n’aura fallu que quelques secondes pour que l’enfant lâche la main de Bess et s’évanouisse dans le paysage.

Des chapitres courts…

La construction est phénoménale qui nous entraîne par chapitre court – deux pages et demie au maximum – dans la vie des différents personnages. Bess, Benedict, Cole, Freeman prennent la parole à tour de rôle à la première personne et l’histoire se met en marche. Le blizzard cache tout, le paysage nous coupe le souffle, c’est un monde noir tout comme la vie des personnages. La noirceur monte en puissance au fur et à mesure des pages que l’on tourne.

Des confessions…

Dans ce roman j’ai tout aimé, les héros jusqu’au plus nuisible tellement la description qui en est faite est excellente, les confessions des uns et des autres qui à pas de loup nous permettent de comprendre la vie de chacun, le choix du décor, l’Alaska, ses paysages désolés et les éléments qui se déchaînent. Comme les protagonistes s’enfoncent dans la neige, je me suis enlisée dans les révélations, j’ai écouté leurs déclarations, je me suis sentie proche de Bess, mais aussi de Benedict, j’ai frissonné en imaginant Thomas apeuré, j’ai eu peur de Cole. Bref, j’ai vécu une nuit de blizzard en Alaska…sans même respirer.

Pour ce premier roman, je disais que c’était un coup de maître et je plussoie. Un récit qui se lit d’une traite. Une auteure dont j’attends le deuxième roman.

Editeur : L’Olivier
Date de Parution : 26 Août 2021
Nombre de pages : 192