Un ouvrage à déguster.

Alors, cet ouvrage ne se lit pas à la va-vite, dans les transports en commun ou sur une serviette de plage. Je l’ai pour ma part dégusté, lovée dans un fauteuil confortable, à l’abri de la fureur du monde, picorant ici ou là ces petites pensées. D’ailleurs l’auteur lui-même le dit :

Et c’est ainsi que j’ai avancé jour après jour dans ce bosquet de mots choisis, qui nous dit l’amour de l’auteur, justement, pour les mots, les phrases. Alain Cadéo est un jongleur. Il lance les mots, les rattrape, les relance, les entremêle, pour en faire une histoire ciselée et légère. Il en tire une pensée, un avis, une remarque.

Poète, jongleur mais aussi dentelier.

Il est poète, jongleur mais aussi dentelier. Tout est minutieusement tissé, aéré, brodé. Au-delà de l’écriture, de la poésie qui en ressort, il y a aussi la musique. Lire ses textes à voix haute nous permet d’entendre sa voix à lui, de comprendre son humilité, son désir de se faire oublier,

son désir de sincérité

Un ouvrage sensible, passionné, lumineux.

Un ouvrage sensible, passionné et lumineux, véritable déclaration d’amour à la littérature et à ceux qui la font. Un ouvrage que l’on pose sur sa table de nuit, que l’on lit et relit à l’envi en se souvenant que

Car, oui, Alain Cadéo nous parle bas, nous murmure à l’oreille et l’écho de ses mots perdure longtemps après la lecture.

« Billets de contrebande » de véritables petites merveilles, des perles de sensibilité à égrener, écouter, admirer.