Dans le bureau de la Commissaire Delair.
L’histoire débute dans le bureau de la Commissaire Delair qui « Déciderait de si j’avais tué Jacques, enquêterait à charge ou à décharge », c’est Samuel qui parle. Ancien alcoolique, actuellement intérimaire dans une usine de surgelés, propriétaire d’un poisson-clown appelé Betty, admirateur inconditionnel de Van Gogh, il est surtout très seul. Il a rencontré Jacques, Jacques Morel, chez Truffaut en allant justement acheter sa Betty. Une relation très particulière s’est installée entre les deux hommes. Et Jacques est retrouvé mort dans l’appartement de Samuel. Alors Samuel, coupable ? Pas coupable ?
Poésie, humour, sensibilité.
J’ai lu ce récit d’une traite ou presque. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Cécile Cayrel, teintée de poésie, dotée d’une légère dose d’humour et d’une grande sensibilité. Le ton peu commun traduit à merveille le caractère particulier du personnage de Samuel, son côté naïf, fantasque, un peu perdu dans une société qui ne lui convient pas. Il m’a profondément touché par ses difficultés à refuser quoi que ce soit au risque d’en subir de lourdes conséquences. Il est solitaire, marqué par le suicide de son père par pendaison lorsqu’il était enfant. Il voudrait qu’on l’aime.
Un monologue…long…trop long ?
Le déroulé du monologue, même s’il est parfois interrompu par la commissaire à des fins de compréhension, ressemble à une couverture douillette dans laquelle j’ai eu envie de m’enrouler. Difficile de ne pas espérer que Samuel soit innocent, difficile de ne pas vouloir le prendre dans ses bras, de ne pas souhaiter le consoler, difficile de ne pas le croire. Que ce soit lui, Jacques ou encore Zelima, tous ont un petit quelque chose de rare qui les rend difficiles à comprendre mais impossibles à ne pas aimer.
« Aveu de tendresse », un roman hors du commun, des personnages hors des sentiers battus, une très belle écriture, un ton décalé, une ambiance particulière : Un roman touchant et tendre.
Editeur : La Tribu
Date de Parution : 5 Février 2025
Nombre de pages : 252
Un immense merci à Babelio. Un grand merci aux Editions La Tribu qui nous proposent là encore un magnifique roman.
Ce fut un moment de lecture emplie de tendresse
Oh, ça donne envie ! Merci Geneviève !