Quand Alex part faire le Djihad.

Il raconte l’histoire d’Alex, jeune américain d’origine égyptienne qui part faire le djihad. Il en informe sa famille – après son départ – par un courrier électronique adressé à sa mère et signé de son nouveau nom Abu Sorour. Va s’installer alors un échange entre, non pas ses parents, mais son grand-père et lui. J’ai beaucoup apprécié le début, l’étude que fait Alex de sa situation, les explications données quant à sa décision. J’ai trouvé également un grand intérêt à l’histoire de l’Egypte, la chute du roi Farouk, l’arrivée de Nasser, l’évocation des Frères Musulmans. J’avais six ans à l’époque et ce roman m’a remis en mémoire un certain nombre de faits plus ou moins oubliés.

De l’intérêt mais pas de grand plaisir.

J’ai éprouvé beaucoup d’intérêt pour l’Histoire, la grande, mais aussi pour celle, la petite, d’Ali, le grand-père. Pour ramener son petit-fils à la fois à la raison et à la maison, il n’hésite pas à lui raconter ce qu’il n’a jamais dit à qui que ce soit. J’ai également aimé la prise de conscience d’Alex au fur et à mesure de la lecture des courriers de son grand-père. J’ai aimé le décor avec en toile de fond le tournage du film de Cecil B. DeMille, « Les Dix Commandements ». J’ai aimé aussi la construction par chapitres alternés entre les souvenirs d’Ali et sa correspondance avec son petit-fils. Pour autant, l’écriture trop banale à mes yeux ne m’a pas emportée et le récit m’a semblé trop long. Raccourci d’un certain nombre de pages, épuré de détails trop nombreux, je l’aurais trouvé plus percutant.

En quelques mots, si ce roman a présenté à mes yeux un intérêt certain, ce ne fut pas un grand plaisir de lecture.