C’est une biographie romancée que nous propose l’auteur, ce qui me gêne un peu ne sachant pas du coup ce qui relève de la réalité et ce qui tient du roman. Mais finalement, peu importe, le récit est plaisant. L’auteur nous conte la vie et la carrière de ce géant de la guitare. Né dans un campement tzigane, il parviendra au firmament des musiciens, jouera avec les plus grands et sera reconnu dans le monde entier. Il sera aidé en cela par des femmes : la première à croire en lui sera Marie Kippers et puis sa fille prendra le relais et enfin sa petite fille. Il faut bien le dire, au-delà du musicien talentueux, Django était « un homme à femmes » qui savait jouer de son charme.
L’auteur a visiblement réalisé un énorme travail de documentation qui nous emmène aux côtés de l’artiste et de ceux qu’il a côtoyés tout au long de sa vie. Attaché à ses origines, Django n’a jamais oublié ni sa famille, ni sa culture. Il transformait, nous rapporte Alexis Salatko ses chambres d’hôtel, quel qu’en soit le nombre d’étoiles, en véritable « foutoir » et, panier percé avéré, dépensait au jeu le moindre sou gagné. J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir un homme qui, au-delà de la notoriété, a su garder son âme d’enfant gitan.Le roman fait également la part belle aux grands musiciens aux côtés desquels Django a joué avec au premier chef Stéphane Grappelli avec lequel il fut souvent comme chien et chat, mais aussi Luis Armstrong et bien d’autres.
Ce « roman » se lit facilement et avec plaisir. L’écriture est simple mais souvent malicieuse… « on pouvait avoir l’oreille absolue et l’oreillette mal foutue. » Elle est en parfaite harmonie avec les chapitres courts, quarante-trois chapitres comme les années de vie de ce grand artiste qui « savait depuis tout petit qu’il avait un problème entre les côtes« .
Editeur : Robert Laffont
Date de parution : 13 Avril 2017
Nombre de pages : 276