Une valse à trois temps.
C’est ainsi que, dans son deuxième roman « Quitter la vallée », Renaud de Chaumaray nous entraîne dans une valse à trois temps, trois couples dont la vie tourne autour de cette fameuse vallée. L’écriture tout à la fois puissante, travaillée, imagée et en même temps simple et accessible, donne au texte une force inouïe. La nature, décrite par le menu, magnifiée, y est à elle seule un personnage des plus importants. Les arbres, les grottes, les cours d’eau vivent sous nos yeux.
Une construction parfaite, originale.
La construction est parfaite, d’une grande originalité qui mêle les destins de chacun. Le récit, magnifique peinture du Périgord, passe subrepticement en mode thriller en même temps que le rythme s’accélère. Petit à petit on sent le vent pousser les pages du livre. Elles tournent de plus en plus vite. Le passé et le présent se confondent. Les souvenirs remontent, les désirs de fuite, l’envie de changer de vie, quitter, partir. Et puis les grottes, l’art pariétal, les stalactites, « Plus loin, derrière le rideau d’aiguilles, elle (Johanna) découvrit de vastes draperies pétrifiées, des toiles qui tendaient vers l’ocre, l’orange et même le vermillon…A leurs extrémités, des perles d’eau scintillaient, glissaient, se réunissaient… »
Des personnages attachants et bouleversants.
Les personnages, tous attachants, bouleversants, qu’ils soient de chair, de feuilles ou de calcaire, nous accompagnent jusqu’à la fin où les parallèles finissent par se rejoindre dans un final absolument fantastique et somptueux. Décidément la littérature peut tout, y compris déjouer les lois mathématiques.
« Quitter la vallée » est un roman époustouflant, du genre que je n’oublierai pas. Coup de foudre !
Editeur : Gallimard
Date de Parution : 21 Août 2025
Nombre de pages : 208
Je remercie chaleureusement le magazine Version Femina et les Editions Gallimard
pour cette lecture époustouflante.
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oh ça donne envie de le lire, merci Geneviève !