Une lecture recommandée par un fin connaisseur.
Je ne connaissais pas l’auteur avant de recevoir son ouvrage, mais sa lecture m’a été fortement recommandée et je dois avouer que c’était un conseil véritablement avisé. Se plonger dans ces petits récits, que ce soit dans l’ordre ou le désordre est un véritable plaisir, une délectation. Si, dans le fond, l’auteur n’y va pas de main morte pour raconter des faits souvent truculents, dans la forme, il use la plupart du temps de beaucoup d’humour, d’une certaine délicatesse, de poésie, et d’une grande légèreté.
« Le pisse-debout », une chronique parmi d’autres.
Le plus drôle fut pour moi le chapitre intitulé « Pisse-debout « …un petit instrument qui permet à la dame d’uriner grosso modo comme les messieurs, ce qui peut choquer quand on n’est pas habitué… » Et ce n’est pas fini car avec « Kig-ha-farz »* qui outre des réflexions sur les médecins, nous sert la recette ou presque de cette institution bretonne, l’humour est encore là. On peut d’ailleurs s’en douter à la lumière de la photo de couverture. Regardez bien l’œil espiègle de l’auteur et son petit sourire en coin qui d’avance nous promet de bien belles rigolades. Il manie à ravir une langue choisie et tout y passe de la vie quotidienne. Il est question des femmes, des copains, des vacances. Et bien sûr de la Bretagne, Landerneau et l’Elorn, les Monts d’Arrée…
Une lecture qui donne le sourire, même quand l’auteur se la joue « ronchon ».
Je suis sortie de cette lecture le sourire aux lèvres et me suis dit que décidément les réseaux sociaux, comme le téléphone, étaient la pire mais aussi la meilleure des choses. Oui, car ces fameuses chroniques, sachez que l’auteur les poste chaque dimanche sur son compte Facebook.
Des récits à lire tranquillement, le dimanche ou…pas.
Glossaire :
*kig-ha-farz : spécialité culinaire originaire de la région du Léon en Bretagne. Sorte de pot-au-feu servi avec 2 « farz » cuits de manière assez originale, ce qui fait tout le charme de cette recette : un farz noir (farz gwinizh du) à la farine de sarrasin et un farz blanc (farz gwinizh) à la farine de froment, que l’on fait cuire dans des sacs en toile et arrosé de « lipig » une sauce faite de beurre breton salé et d’échalotes.
Avec des crêpes en dessert : le parfait et succulent repas breton
Et, si jamais, ça vous tente, voici ma recette de ce fameux plat breton iconique et excellent :
Pour 6 personnes
100g de beurre
6 carottes
1 petit chou vert frisé
6 poireaux
3 oignons
600g de lard frais coupé en 6
600g de palette demi-sel
Pour le farz (noir) – le seul que personnellement j’utilise.
1 oeuf
200g de farine de sarrasin
50cl de crème fraîche liquide
1 cuillérée à soupe de miel liquide
12 cuillérées à soupe de raisins secs
10 pruneaux
Peler et couper les oignons en quatre. Dans un grand faitout faire dorer les oignons au beurre ou à l’huile d’olive avec le lard et la palette. Couvrir et laisser cuire 10 mn de chaque côté. Réserver.
Préparer le farz. Dans un saladier, battre l’œuf en omelette et ajouter la crème, bien mélanger puis verser la farine progressivement. Puis le miel, les pruneaux et les raisins. L’ensemble ne doit pas être trop liquide. Dans un torchon lavé uniquement à l’eau claire (sans lessive ni assouplissant) disposer le farz au milieu, fermer solidement avec une ficelle de cuisine et mettre le baluchon dans le faitout. Peler les légumes et les couper en tronçons. Couvrir la viande d’eau à hauteur, ajouter carottes et poireaux et cuire pendant 1h.
Rincer le chou, couper le pied et couper le chou en 4. Ajouter le chou dans le faitout avec le reste et poursuivre la cuisson pendant encore 2 heures.
Dénouer le torchon et couper le farz en tranches. Servir le bouillon en entrée et ensuite la viande et les légumes avec le farz.
Editeur : Palémon
Date de Parution : 30 Avril 2025
Nombre de Pages : 172
Ouvrage lu dans le cadre de mon partenariat (non rémunéré) avec les Editions Palémon que je remercie chaleureusement.
Je remercie également Yvon Coquil pour son conseil de lecture avisé.