Un immense plaisir de lecture.

Je suis encore sous le charme, le choc, le plaisir. L’histoire se déroule en Norvège : sur l’Archipel du Svalbard le corps d’une femme, apparemment déchiqueté par un ours, vient d’être découvert. Le cadavre d’une ancienne journaliste reporter de guerre est, par ailleurs, retrouvé sur une plage isolée des îles Lofoten…Elles s’intéressaient toutes les deux aux mammifères marins…A partir de là, la machine se met en route… C’est simple, de ce roman j’ai tout aimé, beaucoup.

J’ai aimé.

Dans le plus parfait désordre, j’ai aimé les deux enquêtes menées de main de maître, d’une part par les policiers de Longyearbyen, Lottie Sandvik et Thor Kristiansen, et d’autre part par Nils Madsen, journaliste. Toutes leurs investigations sont d’un grand intérêt et obligent à tourner les pages. J’ai aimé les personnages, tous attachants et particulièrement Lottie dont les affres perdurent même dans ce coin reculé qu’elle avait choisi pour son calme…« Personne ne meurt à Longyearbyen »…c’est bien connu. J’ai aimé les paysages magnifiquement décrits, les lieux servant de décor au récit, à la fois beaux et inquiétants. J’ai aimé les détails sur la nature, les cétacés, ceux qui les traquent et ceux qui tentent de les protéger.

J’ai été impressionnée.

J’ai été impressionnée par les détails liés au dressage des bélugas et autres espèces marines par les grandes puissances à des fins militaires. Je n’en avais jamais entendu parler et pas davantage de l’inondation de la réserve mondiale de graines. J’ai aimé l’écriture à la fois simple et travaillée, les mots justes, les dialogues qui donnent du punch au texte. J’ai aimé le suspens tenu jusqu’à la toute fin à coups de changements de cap et parfois de cliffhangers.

J’ai été scotchée.

Bref ! Scotchée, je l’ai dit, passionnée aussi. Un roman policier mais également écologique, politique, psychologique.

Franchement une sacrée réussite !