L’heure du grand départ.
Parce qu’elle se sait gravement malade, parce qu’elle sait que la déchéance est à venir, parce qu’elle ne veut pas en arriver à la démence, Edith tient à décider elle-même de l’heure de son grand départ. Et parce que ce n’est pas possible en France, elle se rendra en Suisse, à Bâle, pour écrire le mot Fin. Elle demande à son mari et à ses quatre enfants de l’accompagner.
Retours sur les moments heureux.
Ainsi, c’est Audrey qui parle : « On est partis avec la Peugeot à sept places. Papa et maman devant, et nous les quatre enfants, derrière, comme à la belle époque ». Et si la mère Edith est le personnage principal, si elle est dans toutes les têtes et les cœurs, seuls Simon, le père et les enfants Audrey, Anna, Jeanne et Théo s’expriment. Ils revivent des moments heureux, se racontent, la vie, les bonheurs, les malheurs. Chacun parle de son métier, ses enfants, les problèmes du moment, la politique mais pas le Bon Dieu.
Belle écriture, chapitres courts et rythmés.
Le roman est bien écrit, vif. Les chapitres sont courts qui lui donnent un rythme enlevé. C’est à la fois émouvant et tendre, délicat dans les propos. C’est la vie qui bat en chacun d’eux et qui laisse libre cours à des instants de bonheur à la veille du grand départ.
J’ai beaucoup aimé ce roman qui traite d’un sujet difficile et très actuel sans y mettre de pathos. Intimiste et pudique il ouvre la porte à ma propre réflexion : que ferais-je, comment réagirais-je face à la même situation ? « C’était une simple formalité. » Dit Jeanne…
Editeur : JC Lattès
Date de Parution : 23 Août 2023
Nombre de pages : 144
Un immense merci à Valérie pour le partage