Label « Roman noir » parfaitement mérité…

Il a tout en effet pour recevoir le label « Roman noir » : il y a des policiers, une journaliste plutôt volontaire, un psychologue plutôt secret, un activiste du climat, des politiciennes rivales et ambitieuses, un amateur d’art… et le mélange de tout ça est plus que réussi ! Pourtant ce n’était pas si simple. En effet, quand, dans une petite maison entre Lausanne et Vallorbe une femme est massacrée, quand aux Monts-de-Corsier un enfant est enlevé, quand vers Aigle une deuxième femme est assassinée et qu’à Genève le fameux amateur d’art est également tué à l’aide d’une arme ancienne, pas facile de dérouler le fil.

Ecriture simple, fluide, cliffanghers… c’est passionnant et addictif…

Mais, à l’aide d’une écriture simple et fluide – ponctuée, ce que j’adore, d’expressions typiquement suisses romandes – de cliffhangers savamment placés, de deux premiers chapitres particulièrement mystérieux, d’un mot utilisé en leitmotiv, l’auteur nous concocte un récit passionnant et addictif qui mêle habilement politique, écologie, économie, qui parle de vengeance et fait remonter de vieux souvenirs. Tout en profitant d’une magnifique visite de la Suisse romande, habituellement tranquille entre lac et montagnes, nous observons les personnages qui se croisent et se recroisent.

Un roman noir vraiment bien « foutu »…

A partir de plusieurs faits apparemment sans lien aucun, Nicolas Verdan tresse avec une extrême habileté le fameux fil conducteur qui permettra aux lignes parallèles d’enfin se croiser. C’est parfaitement pensé, et la mise en scène est telle qu’elle réussit à amener le lecteur à l’endroit voulu. Malgré quelques questions au cours de la lecture, je n’ai pas réussi à trouver le coupable. C’est plutôt bon signe.

Editeur : BSN Press/OKAMA (collection Tenebris)
Date de Parution : 25 Mai 2023
Nombre de pages : 457

Je remercie chaleureusement les Editions BSN Press et Okama pour cette lecture.