C’est l’histoire de Marion, restauratrice de tableaux…
Cette fois, l’auteure nous raconte l’histoire de Marion, restauratrice de tableaux à Paris. Elle délaisse un temps son atelier pour se rendre là où tout a commencé, là où son frère Léonard – ou plutôt Léo – a perdu la vie alors qu’il était en colonie de vacances. C’était sur l’île de Batz et il avait treize ans. Marion veut savoir, veut comprendre ce qui s’est passé, veut enfin faire le jour sur un secret que sa mère a recouvert d’une chappe.
Des personnages forts…
Vanessa Bamberger a ce don inouï de nous entraîner avec elle dans la lignée de ses personnages. Tous très forts, ils sont dépeints dans leurs moindres détails. Ils sont attachants, même chargés de mystères, même inquiétants pour certains. Nous voyageons ainsi à petits pas, englués parfois dans les chemins mouvants de pluie. Tout est métaphore dans ce roman qui parle d’allègement des vernis comme Marion voudrait elle aussi s’alléger de ce qui recouvre son passé. Les vents battent la côte comme bat son cœur au souvenir du passé.
De superbes décors…
Le décor est magnifique qui présente la beauté sauvage de l’île de Batz, son jardin des plantes,
« A la proue du domaine, contre l’océan et le vent, se dressait l’immense rempart végétal de cyprès de Lambert, de chênes verts et de conifères noirs d’Autriche imaginé par Georges Delaselle. »
ses récifs érodés par des siècles de marées. La manche est omniprésente qui ressac après ressac dessine les contours de l’île, certes, mais aussi de la vie de ses habitants et de ses visiteurs. L’écriture est fluide et belle de cette simplicité que j’aime tant.
Editeur : Liana Levi
Date de Parution : 30 Mars 2023
Nombre de pages : 192