Et les principaux personnages sont…
Ne comptez pas sur moi pour vous raconter la quatrième de couverture, je n’aime pas trop ça. Il convient tout de même de vous donner, par ordre d’entrée en scène, le nom des principaux personnages : Antoine Lepage, acteur de théâtre, dans le coma, Alexia, comédienne elle aussi, « …pommettes saillantes…yeux verts…lèvres pulpeuses… », Jack Mitchell, metteur en scène, Esther, la femme d’Antoine, … Antoine, c’est lui notre héros, victime d’une overdose et que l’on va suivre entre la vie et la mort ou la mort et la vie.
Un homme…deux hommes…
J’ai vu dans ce roman comme une lutte sans fin entre un homme et son double. Il se bat sans cesse contre plusieurs mondes.
« L’étalon maître hétéro blanc musclé la quarantaine, c’était moi. »
Mais en même temps
« …si la séance était belle, pourquoi avoir accepté de prendre de l’héroïne dans une salle de bains avec un inconnu ? »
Il était presque mort et il renaît, mais renaître n’est pas si simple. Sa vie n’est plus la même, entre nouvelles amours et trahisons, errances et doutes, réalité et hallucinations, la vie comme un spectacle ou le spectacle en guise de vie…
Fascinant…
Fascinant est Antoine, personnage confus à la personnalité trouble, tortueuse, compliquée. Fascinant est le récit qui, par l’emploi du « je », nous immerge totalement dans le milieu, le théâtre, les heurs et malheurs de chacun. Car Antoine semble jouer aussi bien sur la scène que dans la vie. Don Juan il l’est certes côté spectacle, mais il garde le costume une fois la représentation terminée. Tromper, séduire, passer d’une femme à une autre, il sait faire, il aime faire.
Fascinante aussi est l’écriture, poétique, effervescente, noire et lumineuse à la fois. Fascinants, encore, la puissance du théâtre ainsi racontée, les questionnements qui se veulent universels et fascinant enfin l’épilogue d’une force inouïe.
Editeur : Quidam
Date de Parution : 6 Janvier 2022
Nombre de pages : 216
Roman sélectionné pour le Prix Orange du Livre 2022, lu en qualité de membre du jury.
Sujet paraissant bien lourd… Je ne suis pas certain d’avoir envie de lire un tel roman. Peut-être ta chronique me rappelle-t-elle trop de souvenirs de personnes que j’ai admirées dans ce monde théâtral que j’aime et qui se sont fourvoyées dans des chemins illusoires des stupéfiants jusqu’à en perdre leur vie ou le sens de celle-ci?
Je comprends très bien car c’est, en effet, un peu ça.