Editeur : J’ai Lu
Date de Parution : 7 Mars 2018
Nombre de pages : 256

Second roman reçu dans le cadre des Explorateurs du polar et seconde découverte fort intéressante : « Un bon écrivain est un écrivain mort » de Guillaume Chérel.

Je remercie très vivement le site Lecteurs.com et les Editions J’ai Lu pour ce moment de lecture jubilatoire.

Jubilatoire, c’est bien ça. Paradoxal sans doute pour un roman policier et pourtant… Guillaume Chérel nous invite à Saorge, au fin fond des Alpes Maritimes, dans un monastère transformé en résidence d’écriture. Il s’agit de partager un week-end avec dix écrivains connus, très connus même, et un journaliste qui assurera la modération des débats. Imaginez-vous au milieu de ces personnages que vous admirez tant : Amélie Latombe, Frédéric Belvédère, Michel Ouzbek, et autres Kathy Podcol ou Christine Légo ! D’ailleurs, tout commence bien apparemment, sauf que ça ne dure pas longtemps et que très vite, tout fout le camp ou plutôt, c’est plus correct, tout dérape. Je n’irai pas plus loin.

L’auteur s’en donne à cœur joie dans ce récit, belle satire du monde littéraire à la sauce Dix petits nègres.

Certes, après un démarrage en fanfare, quelques essoufflements au milieu du roman ont eu, un temps, raison du rythme. Mais, eu égard à l’ensemble endiablé qu’il nous sert, je les ai vite oubliés. L’écriture est vive, drôle et d’une inventivité sans nom. Il ne ménage ni les éditeurs, ni les auteurs et pas davantage les blogueurs et autres Youtubeurs. Tout le monde en prend pour son grade mais c’est un roman n’est-ce pas ?  Et puis, comme dit l’autre « qui aime bien… »

Bon, il ne faut pas trop chercher de sens à l’intrigue non plus, ni se sentir obligé de savoir qui a tué qui. En revanche, il ne faut pas oublier de lire entre les lignes. Le rire en bandoulière, je me suis personnellement laissée guider par le fil des mots, me disant régulièrement « mais où va-t-il chercher tout ça ? » et j’ai savouré les portraits de chacun des auteurs invités brossés avec talent dans les premiers chapitres.

Un pastiche réussi et une lecture plaisante.

 

Précédemment paru (le 15 Septembre 2016) aux Editions Mirobole