Je ne m’étais pas trompée, encore que…

Bon, je commence par le début :

Ivana, jeune trentenaire, enseignante (prof comme on dit) de français dans un lycée parisien vient d’être quittée par son compagnon, comme ça, un matin sans avoir eu le temps de se rendre compte de quoi que ce soit. Après 8 ans de vie de couple, ce n’est pas si simple. Mais, vaillante, notre héroïne va prendre le taureau par les cornes.

Il m’aura fallu une petite soirée pour atteindre le mot fin de ce roman pétillant et sérieux à la fois.

L’écriture dynamique, vive, piquante, bourrée d’ironie est addictive et il me fut impossible d’abandonner le récit en chemin. C’est un roman léger, donc. Les soirées arrosées, les discussions entre copines, les rencontres masculines rapides et sans lendemain, l’inscription sur des sites de rencontres et d’aide à la perte de poids ou encore dans une salle de sport donnent au récit un ton enlevé, un rythme entraînant. Et encore, je ne vous révèle pas la fin. Pourtant, subrepticement cachées derrière cette fougue, nombre de questions existentielles sont posées : la place des femmes dans la société, celle qu’on leur fait, celle qu’elles se font, la difficulté de la vie de couple ou de célibataire, l’importance donnée à l’apparence, la société et ses exigences.

J’ai beaucoup aimé l’humour et la lucidité avec lesquels l’auteur aborde les difficultés de la vie, le poids de l’enfance et des relations avec les parents. Je n’ai pas davantage boudé mon plaisir à la lecture des coups de griffe sympathiques donnés à l’image de certains personnels de l’Education nationale et de leurs rapports avec les usagers. Tout est dit avec élégance, sans jugement ni mots revanchards.

C’est un récit court et agréable, un véritable bonbon acidulé à consommer sans modération.

Editeur : Mazarine
Date de parution : 17 Juin 2016
Nombre de pages : 208