Le mage Farzadi, un iranien, est retrouvé assassiné dans la chambre 417 du plus chic hôtel d’Evian.

Auparavant, il avait reçu la visite d’une jolie jeune femme en cuissardes et celle d’un mystérieux journaliste. C’est Florence Nakash, franco-iranienne, qui va enquêter pour la DGSE. Elle va, pour ce faire, nous entraîner dans son sillage, de Paris à Téhéran en passant par Lausanne, Evian et Thonon-les-Bains.

Sur fond géopolitique, non-prolifération d’armes nucléaires et guerre des Etats et des services secrets, cette histoire nous mène habilement dans diverses directions, avec flash-back et circonvolutions. Florence se débat dans un véritable panier de crabes, un maelström où chacun se révèle suspect. Elle essaie de démêler le vrai du faux, de disséquer le contenu d’un recueil trouvé dans la chambre du mage, de démasquer les méchants.

J’ai aimé la subtilité de l’enquête (on a parfois l’impression de passer du coq à l’âne mais c’est pour mieux entretenir les questionnements), les chapitres courts et leurs titres, l’écriture simple, légère et poétique. J’ai apprécié les personnages tous mystérieux (multiculturels, élégants, impénétrables), habilement décrits, méticuleusement étudiés et notamment un certain Parviz à la fois présent et absent, un Paul Valence, visiblement sexy et ténébreux. Je me suis régalée des pages sur Téhéran, ville fascinante, sur les associations iraniennes en France, feutrées mais aussi énigmatiques et obscures. En un mot, j’ai goûté ce mélange raffiné de suspens, poésie, beauté, rouerie et noirceur. C’est un beau roman d’espionnage où la complexité remplace le manichéisme.

Merci à Lecteurs.com et aux éditions L’Aube pour ce cadeau.

Editeur : L’aube
Date de parution : 3 Mars 2016
Nombre de pages :192