Même si je ne suis pas une grande spécialiste de la littérature policière, j’aime de temps en temps découvrir certains auteurs de ce genre. Il est étonnant que cela reste marginal car, je l’avoue, j’en ressors toujours étonnée, admirative et vraiment intéressée.

« En lieux sûrs » ne déroge pas à la règle tant il m’a captivée.

A travers ce roman, j‘ai lu Linwood Barclay pour la première fois. Je ne connaissais donc pas la famille Archer. Ce ne fut pas un handicap. La famille Archer, donc, a connu pas mal d’ennuis des années auparavant, surtout Cynthia, la mère. C’est la raison pour laquelle ses rapports avec sa fille Grâce, adolescente, sont des plus tendus. Cynthia n’accorde guère de liberté à cette jeune fille qui rêve de pouvoir sortir à sa guise. Et le père, Terry, a bien du mal à établir un semblant d’harmonie au sein de la famille. Un soir, alors que Cynthia a déserté le domicile conjugal, Grâce rejoint son petit ami. Celui-ci décide d’entrer dans une maison juste pour « emprunter » la Porsche enfermée dans le garage mais…

Voilà le point de départ d’une drôle – enfin, drôle n’est sans doute pas le mot adéquat – d’aventure. Linwood Barclay ne lésine pas sur le nombre de personnages et je dois avouer que j’ai dû, consciencieusement, les noter au départ pour m’y retrouver. Il faut dire aussi que l’auteur joue allègrement avec les cliffhangers à chaque fin de chapitre, passant sans coup férir d’un groupe de protagonistes à l’autre. Il met en place au fur et à mesure de l’avancée du récit un enchevêtrement d’actions qui donnent du souffle au texte et de la force au suspens. Je reconnais avoir accéléré ma vitesse de lecture au fil des pages, impatiente de connaître la fin. L’intrigue est, en effet, particulièrement bien menée et le dénouement, pour le moins étonnant, ajoute à l’intérêt.

Les personnages sont bien campés, ni tout à fait noirs, ni tout à fait blancs. J’ai trouvé à chacun d’entre eux un petit quelque chose d’attachant et même le plus roué cache des fragilités et une émotion à fleur de peau.

L’écriture est d’une extrême simplicité, ce qui rend la lecture aisée. Elle est pourtant, ici et là, dotée de pointes d‘humour qui allègent l’ambiance souvent lourde. Les dialogues omniprésents apportent quant à eux une extrême vivacité et ne laissent place à aucun temps mort. Oui, je crois que j’ai été impressionnée par cette marche en avant inexorable.

Un roman captivant.

Editeur : J’AI LU
Date de Parution : 14 Mars 2018
Nombre de pages : 370

 

Paru initialement le 2 Mars 2017 aux Editions Belfond Noir